L’autopornographie. À propos du rapport entre autofiction, pornographie, homosexualité et sida dans 'Dans ma chambre' de Guillaume Dustan (1996)
DOI :
https://doi.org/10.7203/HYBRIDA.3.21659Mots-clés :
Guillaume Dustan, autopornographie, autofiction, sida, identité homosexuelleRésumé
La critique décrit régulièrement les trois premiers romans de l’écrivain français Guillaume Dustan comme une « trilogie autopornographique » et invoque l’auteur lui-même comme inventeur du terme « autopornographie ». En se focalisant sur le roman Dans ma chambre (1996), la contribution examine ce qui motive l’autopornographie dans l’œuvre de Dustan et comment la pornographie et l’autofiction sont liées l’une à l’autre, avançant la thèse selon laquelle l’autopornographie est conditionnée par deux facteurs principaux : premièrement, la défense de l’identité en tant qu’homosexuel sexuellement actif et puissant dans le « ghetto » parisien ; deuxièmement, l’infection par le VIH du narrateur, qui entraîne une aliénation du corps, de sorte que le narrateur, en contre-réaction, tente de regagner sa propre autonomie et indépendance en vivant sa liberté sexuelle.
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