Penser la territorialité et l’identité africaines à travers la notion d’« itinérance » chez Achille Mbembe

Auteurs

  • Rolph Roderick Koumba Université de Lille

DOI :

https://doi.org/10.7203/HYBRIDA.4.23761

Mots-clés :

Afrique , territorialité , identité , itinérance , échange

Résumé

La territorialité africaine, telle que nous la connaissons aujourd’hui, est fille de la colonisation. En effet, les frontières entre Etats et la notion d’Etat furent introduites en Afrique par les empires coloniaux européens afin de gérer leurs colonies. Cela ne fut pas sans incidence sur le rapport des Africains à l’espace et aux identités culturelles. Si dans la période précoloniale, la mobilité et l’intranquillité territoriale et identitaire constituaient les traits majeurs caractéristiques des sociétés africaines évoluant souvent en plein régime de l’itinérance territoriale et de l’itinérance identitaire, à l’époque coloniale, les choses furent, semble-t-il, différentes. Car les autorités coloniales ont tenté d’introduire l’immobilité là où il y avait la mobilité. Il faudra attendre la période post-coloniale, précisément le phénomène de la mondialisation, pour assister à un retour symbolique vers la mobilité précoloniale. La « révolution numérique » a joué un rôle essentiel d’autant plus qu’elle inaugure l’ère des identités transnationales et de la territorialité transnationale notamment avec l’ouverture accrue du continent africain au monde et de l’intégration du monde en Afrique.

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Biographie de l'auteur

Rolph Roderick Koumba, Université de Lille

Docteur en Langue et littérature françaises. Spécialité : Littératures africaines francophones subsahariennes. Chercheur associé au Laboratoire ALITHILA (Analyses Littéraires et Histoire de la Langue) de l’Université de Lille. Enseignant de Lettres Modernes au Collège Jeanne d’Arc de Roubaix (France) de septembre 2021 à février 2022. Auteur et co-auteur de plusieurs articles, à savoir : – Roderick Koumba, R., et Kouakou, A. B. (2021). La langue française, un vecteur de « l’être-les-uns-avec-les-autres » chez Fatou Diome et Léonora Miano. Hybrida, (3) , 207–220. https://doi.org/10.7203/HYBRIDA.3.21549 – Koumba, R. R. (2021). De quoi l’imaginaire d’un cybercriminel africain est-il le nom ? Revue de Philologie et de Communication Interculturelle , vol. V (2), 33–39. https://jpic.mta.ro/assets/JPIC%202_2021.pdf – Koumba, R. R., & Kouakou, A. B. (2021). De quoi la prétendue authenticité culturelle japonaise est-elle le nom ? Mouvances Francophones, 6 (2). https://doi.org/10.5206/mf.v6i2.13816 – Koumba, R. R. (2020). La transformation comme moteur de la vitalité de l’identité culturelle : penser l’identité africaine avec Fatou Diome. Revue Inter-Lignes , (24), 31–44. https://www.ict-toulouse.fr/wp-content/uploads/2021/04/Inter-Lignes-n%C2%B024-2_12-1.pdf

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Publiée

2022-06-29

Comment citer

Koumba, R. R. (2022). Penser la territorialité et l’identité africaines à travers la notion d’« itinérance » chez Achille Mbembe. HYBRIDA, (4(06/2022), 73–85. https://doi.org/10.7203/HYBRIDA.4.23761
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