L’autopornographie. À propos du rapport entre autofiction, pornographie, homosexualité et sida dans 'Dans ma chambre' de Guillaume Dustan (1996)
DOI :
https://doi.org/10.7203/HYBRIDA.3.21659Mots-clés :
Guillaume Dustan, autopornographie, autofiction, sida, identité homosexuelleRésumé
La critique décrit régulièrement les trois premiers romans de l’écrivain français Guillaume Dustan comme une « trilogie autopornographique » et invoque l’auteur lui-même comme inventeur du terme « autopornographie ». En se focalisant sur le roman Dans ma chambre (1996), la contribution examine ce qui motive l’autopornographie dans l’œuvre de Dustan et comment la pornographie et l’autofiction sont liées l’une à l’autre, avançant la thèse selon laquelle l’autopornographie est conditionnée par deux facteurs principaux : premièrement, la défense de l’identité en tant qu’homosexuel sexuellement actif et puissant dans le « ghetto » parisien ; deuxièmement, l’infection par le VIH du narrateur, qui entraîne une aliénation du corps, de sorte que le narrateur, en contre-réaction, tente de regagner sa propre autonomie et indépendance en vivant sa liberté sexuelle.
Téléchargements
Références
Act-Up Paris (2005). Oublier Dustan. In actupparis.org (23 novembre 2005). https://web.archive.org/web/20080212054554/https://www.actupparis.org/article2240.html
Andersson, J. (2019). Homonormative aesthetics: AIDS and ‘de-generational unremembering’ in 1990s London. Urban Studies, 56(14), 2993–3010. https://doi.org/10.1177/0042098018806149
Badin, A. (2014). (Re)lire Guillaume Dustan, quinze ans après. Spirale, 248, 40-41. https://id.erudit.org/iderudit/71572ac
Brunschwig, O. (2008). « Je suis indétectable » : en corps, le sida. La clinique lacanienne, 13, 147-165. https://doi.org/10.3917/cla.013.0147
Boisseron, B. (2003). Post-coca et post-coïtum: La jouissance du logo chez Guillaume Dustan et «Seinfeld». L’Esprit Créateur, 43(2), 81-91. https://www.doi.org/10.1353/esp.2010.0349
Davis, O. (2009). Guillaume Dustan’s ‘autopornobiographie’ : is there room for trash in the queer subcultural archive ? In H. Vassello / P. Cooke, Alienation and alterity (pp. 59-76). Peter Lang.
Dean, T. (2009). Unlimited Intimacy. Reflections on the Subculture of Barebacking. University of Chicago Press.
Doubrovsky, S. (1980). Autobiographie/Vérité/Psychanalyse. L’Esprit Créateur, 20(3), 87–97. https://www.jstor.org/stable/26283821
Dustan, G. (1999). Un désir bien naturel. In P. Salducci, Écrire gai (pp. 83-120). Stanké.
Dustan, G. (2004). Ce je peut-il être moi ? In Écritures N°14 : Danger Dustan Engagement (p. 46). La Cinquieme Couche, coll. Revue Ecritures.
Dustan, G. (2013a). Dans ma chambre. In Œuvres I (pp. 31-132), POL.
Dustan, G. (2013b). Je sors ce soir. In Œuvres I (pp. 135-227), POL.
Dustan, G. (2013c). Plus fort que moi. In Œuvres I (pp. 233-350), POL.
Dustan, G. (2021), Génie Divin. In Œuvres II (pp. 377-643), POL.
Dustan, G. & Lefeuve, J. (1996). Avec vices. Double face, 9.
Eco, U. (1985). Lector in fabula, Grasset.
Evans, E. (2015). Your HIV-positive sperm, my trans-dyke uterus: Anti/futurity and the politics of bareback sex between Guillaume Dustan and Beatriz Preciado. Sexualities, 18(1–2), 127–140. https://doi.org/10.1177/1363460715569138
Ferez, S. & Perera, É. (2018). « Ceux qui disent que je suis malade, je les invite à venir prendre l’entraînement avec moi. » Devenir body-builder à l’épreuve du VIH. Staps, 119, 95-116. https://doi.org/10.3917/sta.119.0095
Haderbache, A. (2001). Sexe, drogue, séropositivité : un leitmotiv de la fête chez Guillaume Dustan. In E. Real, D. Jiménez, D. Pujante, et A. Cortijo (éds.), Écrire, traduire et représenter la fête (pp. 565-573). Universitat de València.
Haderbache, A. (2010). La trithérapie et la recherche de l’absolu de la sexualité comme discours du soi chez Érik Rémès et Guillaume Dustan. In N. Balutet (éd.), Écrire le sida (pp. 97-108). Jacques André.
Hendrickson, D. et Siegel, M. (1998). The Ghetto Novels of Guillaume Dustan. Paroles Gelées 16(1), 97-119. https://doi.org/10.5070/PG7161003081
Ingenschay, D. (1997). Nackte Schweine, nasse Prinzen. Der Zusammenhang von Autobiographie und Pornographie in der zeitgenössischen deutschen Schwulenliteratur. In Barbara, V. (éd.), Die nackte Wahrheit (pp. 23-49). Deutscher Taschenbuch-Verlag.
Jacinto, G. (2017). Autofiction littéraire, pornographie queer et culture trash : politique du corps et du sexe dans l’œuvre de Guillaume Dustan. French Cultural Studies, 28(3), 282–290. https://doi.org/10.1177/0957155817710418
Kollias, H. (2008). Guillaume Dustan, master of the drive. Journal of Romance Studies, 8(2), 113-130. https://doi.org/10.3828/jrs.8.2.113
Loret, É. (5 septembre 1996). Oh ! My gode. Guillaume Dustan, Dans ma Chambre, P.O.L., 158 pp., 85 F. Libération. https://www.liberation.fr/livres/1996/09/05/oh-my-godeguillaume-dustandans-ma-chambrepol-158-pp-85-f_183483/
Maingueneau, D. (2007). La littérature pornographique. Armand Colinn.
Menninghaus, W. (2003). Disgust. The Theory and History of a Strong Sensation. State University of New York Press.
Naguschewski, D. (2001). Von der Gesellschaft ins Ghetto ? Guillaume Dustan und die Schwule Literatur in Frankreich. In D. Naguschewski et S. Schrader (éds.), Sehen, Lesen, Begehren (pp. 251–272). Edition Tanvia/Verlag Walter Frey.
Najm, D. (2016). Défense et illustration du bareback : de la responsabilité à l’oeuvre chez Guillaume Dustan et Érik Rémès. In A. Badin et al. (éds.), Littérature du sida, alors et encore (pp. 112–120). Brill.
Renonçay, P. (2005). L’origine du monde. Autofiction et pornographie. Atelier du roman, 44, 155–164.
Rivas, J. (2017). The Prosthetic Pleasures of Guillaume Dustan. Mosaic: an interdisciplinary critical journal, 50(4), 33-49. https://www.muse.jhu.edu/article/679136
Schäfer, C. (2008). Die Autofiktion zwischen Fakt und Fiktion. In I. O. Rajewski I. et U. Schneider (éds.), Im Zeichen der Fiktion (pp. 299-326). Franz Steiner Verlag.
Sontag, S. (2010). L’imagination pornographique. In L’œuvre parle. Œuvres complètes V (pp. 341–400). Christian Bourgois.
Publiée
Comment citer
-
Résumé764
-
HTML132
-
PDF455
Numéro
Rubrique
Licence
Tous les documents de la plateforme OJS sont en libre accès et propriété de leurs auteurs respectifs.
Les auteurs publiant dans la revue acceptent les conditions suivantes :
- Les auteurs conservent les droits et garantissent à HYBRIDA le droit d'être la première publication du document, sous licence de Creative Commons d'Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International (CC BY-NC-SA 4.0) qui permet à d'autres de partager le travail avec une reconnaissance de l'auteur et de la publication dans le journal.
- Les auteurs sont autorisés et encouragés à diffuser leur travail (une fois publié) par voie électronique en utilisant des sites Web personnels ou institutionnels (archives ouvertes institutionnelles, sites Web personnels ou profils de réseaux professionnels et universitaires) une fois le texte publié.