The sonnets of Shakespeare
DOI :
https://doi.org/10.7203/eutopias.0.18770Mots-clés :
Sonetos de Shakespeare. tradición petrarquista, poesía isabelinaRésumé
La présentation des sonnets de Shakespeare exige l’analyse briève de quatre sujets: la tradition des collections de sonnets; le text unique de la version de Shakespeare; la forme poetique elle-même; les thèmes majeurs, et historiques et originales, de sa version. La tradition d’idéaliser une maitresse courtoise descendait des performances musicales et orales des Troubadours, rarifiée par les écritures de Dante, et devenue à la mode en toute Europe par les Canzoniere de Petrarque. L’imitation du maitre était de rigeur partout sur le continent dès le début du 16ème siècle, mais n’est arrivée en Angleterre qu’à la fin de celui-ci. Quand les sonnets de Shakespeare furent imprimés en 1609, la mode était datée, et avait déjà fait l’objet de la satire. Les postures et les metaphores étaient devenus banales, sujettes aux moqueries. Mais l’examen sérieux de l’émotion personelle, qui plus tard serait reconnu comme le ‘soi’, est resté dans la tradition, enrichi par les grands auteurs italiens, et prêt à être développer. Shakespeare l’a développé avec nonchalance, faisant circuler quelques poèmes en manuscrits, et ne portant aucune attention à les faire imprimer (contrairement à sa méticulosité envers l’imprimerie de ses poèmes narratifs, Venus and Adonis et The Rape of Lucrece). Les sonnets furent collectés par un éditeur entreprenant, et ne furent pas réimprimés (la vogue avait bien expirée) jusqu’en 1640. Cependant la maitrise de leur forme et de leurs différentes possibilités structurales –et syntactiques et prosodiques– démontre une intention délibérée, peu nonchalante. Le renversement des thèmes usuels démontre la même chose: les premiers 125 poèmes sont adressés, non pas à une dame courtoise, mais à un jeune aristocrate. La première douzaine-et-demie sonnets argument en faveur de la réproduction –non pas le plaidoyer usuel de la séduction. Les dernières deux douzaines sonnets sont adressés à une femme, et traitent la réalité pure et dure des plaisirs et des trahisons sexuels. Il paraît clair que Shakespeare joue expressement avec toutes les attentes stereotypées de ses lecteurs littrés– les avocats et courtiers qui étaient les auditeurs et patrons de son théatre. Ce que le poète promis au jeune homme –jamais à la femme– est une version de ce que Horace et Ovide se sont promis à eux-mêmes: l’immortalité littéraire, soit le pouvoir de la langue parlée à défier la mort. Ceci est son plus grand sujet, ainsi que l’examen fourni par la tradition entière: la psychologie morale de l’amour –de laquelle Shakespeare reste notre plus grand analyste avant, et peut-être aussi après, Freud.
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