Polytechnique, polyphonie et polynésie: le ludisme autobiographique chez Nicole Brossard
DOI:
https://doi.org/10.7203/qf-elit.v16i0.3947Keywords:
Nicole Brossard, Autobiography, Feminism, Transgression, PassageAbstract
Victime de la misogynie, du phallocentrisme, du sexisme et de l’antiféminisme, esclave sexuelle et maternelle ou créature magique adulée, la femme est aliénée par le patriarcat qui lui interdit tout accès à une identité autre que celle qu’il lui a fixée. Malgré tout, Brossard relève le défi autobiographique. Il s’agit donc, dans cet article, de dégager de son oeuvre les (en)jeux d’ordre féministe et scriptural, et ce en trois temps. L’autobiographie brossardienne se fait d’abord enquête pour comprendre les violences physiques et morales infligées aux femmes – symbolisées par le massacre de jeunes féministes à l’Ecole Polytechnique de Montréal en 1989. Ensuite, elle se veut conquête par de subtiles tactiques subversives transgressant le genre, le je et la langue aboutissant à une polyphonie ludique. Enfin, elle se veut quête infinie d’une polynésie en dérive que Brossard cartographie en passages aériens, en traces spiraliques et en pointillés rhizomatiques.
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