Écriture-traduction et poétique hétérolingue dans 'Munyal, les larmes de la patience' et 'Mistiriijo : la mangeuse d’âmes' de Djaïli Amadou Amal
DOI :
https://doi.org/10.7203/HYBRIDA.9.28090Mots-clés :
oralité, écriture, lecture, traduction, hétérolinguismeRésumé
La présente réflexion s’intéresse à la technique d’écriture mise en œuvre dans l’œuvre romanesque de Djaïli Amadou Amal pour exprimer la poétique de l’oralité africaine. Elle questionne en particulier la place qu’occupe la traduction dans un univers de fiction hétérolingue où coexistent le fulfulde et le français. L’article pose en hypothèse que, pour venir à bout de la résistance qu’opposent ses textes à la réception, et permettre au lecteur de s’accoutumer au dépaysement de sa langue, la romancière établit une complicité avec ce lecteur plurilingue pour qui la lecture elle-même reste un acte de traduction. Elle facilite cette lecture au moyen des notes par le renvoi en fin de volume et par l’appel en bas de page. Aussi l’étude vise-t-elle à montrer que l’écriture-traduction que donne à lire cette auteure constitue un moyen permettant une intercompréhension entre les cultures française et soudano-sahélienne. L’étude convoque, pour ce faire, la théorie de l’hybridité culturelle de Bhabha (1994), laquelle permet de comprendre comment l’écriture romanesque en contexte postcolonial se nourrit du métissage et d’hybridité sur les plans textuel et sémantique.
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Références
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